LE CRI DES ANTIGONES
UNE CRÉATION EN ACTION
Antigone s’est imposée au choeur de Patshiva Cie à travers le texte d’Henry Bauchau, La Lumière Antigone, comme une figure du féminin condensant les tensions entre le politique et le privé, entre la transcendance et les lois des Hommes, entre la force de la transmission et celle de la révolte. L’invitation lancée par la Ville Eurométropole de Strasbourg a conduit Patshiva Cie à y mener 2 résidences, en 2015 et 2016. En collaboration avec des associations, Patshiva Cie est entrée dans une itinérance chantée, sur des places publiques et dans des centres commerciaux, avec les habitants du quartier Neuhof et ceux du camp Roms.
Le film de Manuela de Tervarent Patshiva sur les routes témoigne de cette aventure.
Le souhait de Patshiva Cie et du Centre Culturel d’Etterbeek Le Senghor aurait été de reproduire cette aventure dans les espaces et sur le territoire du Senghor, mais la situation sociale et sanitaire a été un frein violent à ce projet. L’époque étrange que nous traversons appelle un renouvellement, une métamorphose des manières de penser, de créer, de partager. Le Cri des Antigones sortira, coûte que coûte, par la puissance d’un collectif qui a « rêvé l’alternative » et l’incarne en corps et en voix.
Teaser / Fragment 2
UNE TRAVERSÉE POLYPHONIQUE PARTICIPATIVE
Le Cri des Antigones se définit comme un Opéra horizontal où la musique - essentiellement chorale -, la danse et le théâtre sont étroitement mêlés. Un Opéra qui mélange les genres – chanson, jazz, pop, chants traditionnels – et les dimensions : interprète(s) et public(s) sont actrices et acteurs de ce qui se joue sur le plateau et tout autour. Un voyage qui commence avec le cri d’Antigone. Un cri comme point de départ et une harmonie collective comme point d’arrivée. L’idée est de créer un parcours musical contrasté qui va du NON vers un OUI, d’où émerge un sentiment d’apaisement et d’ouverture.
UN OPÉRA HORIZONTAL EN 3 ACTES
Le 1er Acte du spectacle est composé essentiellement de chants traditionnels classiques et la narration est en grande partie visuelle ; la pythie introduit le public et la tragédie. Le 2ème Acte est une parodie de « la société du spectacle » (Guy Debord) qui met en scène le concours de Miss Antigone « Univers », satire d’un pouvoir politique qui transforme Antigone en figure de divertissement, espérant faire diversion. Le 3ème Acte se situe après la mort d’Antigone, comme dans le livret d’Henry Bauchau. Un thème musical est né dans le tissage des explorations écrites, vocales, dansées et sous la plume de Roxane Lefebvre. Il a pris la forme d’un motet en 4 parties qui articule un message à l’adresse des vivants, un voyage musical venu des limbes, avant l’arrivée de l’Aube finale.